Parlons Histoire²

Hi !

Bon, j'ai appris une histoire récemment, et j'me disais que ça plairait aux personnes de ce forum, en partie car on y parle, à un moment, de loups-garous, c'est une histoire réelle, l'histoire d'une guerre opposant les Barbares ( " les Alains ", en rapport à leur chef, Alain, donc, les Alains avec un S, Alain le chef, sans ) aux Grecs de Constantinople la Grande ( On est peu après la chute de Rome, en 457 donc ), Attila viens tout juste de mourir :

Citation :

bon. nous sommes au Vème siècle. l'empire romain s'est effondré avec pertes et fracas. vers 476, Rome, la ville eternelle a été prise et pillée ; et avec elle, s'achève l'antiquité.
les barbares, pas si barbares finalement, ont épargné les églises bien qu'ils soient de religion différente (on ne sait jamais). la ville elle a pris cher et elle est réduite à l'état de gravas sur bien des points, son grand cirque va servir de carrière de pierre pour reconstruire la ville.

subsiste constantinople !
la grande constantinople construite sur le petit bourg de bysance en 322 car constantin le grand, comme nouvelle Rome, pour surveiller les colonies d'israel, de canae, de gaza.
constantinople qui s'appelera bientot de nouveau bysance,à partir de 1453, tombera aux mains des ottomans, et sera finalement renommée Istambul en 1929.
constantinople, donc est une ville romaine, mais grecque. la population est composée de grecs, hommes assez petits mais vaillants. leur equipement les fait ressembler aux romains d'asterix et obelix. ils portent la lorica segmantae, une espece d'armure lamélaire, le grand bouclier, le pilum - une grande lance - des sandales un glaive assez court, un casque dont la technologie a été volée aux celtes et c'est à peu prés tout.

et là, ils se caillent.
ils se caillent car ils sont remontéé vers le nord pour se défendre d'une invasion alaine.

faut dire que depuis la mort d'etzel, que les germains nomment attila, les peuples goths (ostrogoths à l'est, wisigoths dans la future espagne), les vandales (qui viennent de piller Rome et sont en train de passer par gibraltar pour rejoindre les colonies romaines d'afrique du nord, d'où le mot "vandale" pour décrire un pillard), les alamans, les francks au nord de la gaule (ils viennent de se faire un nouveau chef nommé Clovis), les burgondes (qui s'installent dans la future bourgogne), les angles et les saxons (qui s'embarquent vers la future "angle-terre"), bref, tout ces peuples se sont mis en marche et qu'ils bougent un peu trop au goût des grecs.

donc là, ils viennent de se déployer en ligne, ils fourbissent leurs armes et se préparent à la guerre.
et c'est pas réjouissant !
parce qu'en face, c'est les alains !

petite parenthèse sur les alains.
les alains sont des membres d'un vaste mélange entre un peuple germanique et asiatique. ils sont, avec les lombards (qui ne sont pas encore installé en lombardie dans le nord de l'italie) réputés pour leur cavalerie lourde, les cathaphractaires.
leur armée est un mélange hétéroclite entre les géants germains, les petits huns qui pleurent leur chef etzel (attila donc) mort tué par sa maitresse (quelle mort stupide, mais bon...), de guerriers de passage et d'agrégation de tribues réunies par un seul but, se faire une place au soleil, et tant pis pour les grecs !

devant l'armée grecque, se place une enorme armée alaine (d'autant plus enorme que tout le monde combat chez ces peuples, femmes, enfant, viellard, tous !).
sur un flanc, les redoutables archets huns, capable, au grand galop, de toucher dans l'oeil un soldat à 30 m (historique !)
au centre, une ligne de bouclier germanique. cette technique qui est encore utilisée à hastings en 1066 consiste à créer une gigantesque palissade de bouclier. juste derrière les boucliers se tiennent des archets, ceux qui portent le bouclier sont prés à projeter leur francisque (pour les francs) ou leur angon (sorte de harpon à baleine dont la pointe, en fer doux se tord pour ne plus jamais ressortir du bras ou du bouclier qu'il a transpercé). ils ont des haches aussi, des piques et des épées.
en ce moment, ils frappent leur bouclier avec leurs armes tout en clamant, hurlant plutôt, des chants à la gloire des ancètres et des dieux, esperant attirer vers eux la faveur des valkiljur, c'est combattantes qui menent les guerriers morts au combat vers la valhöl (valkiljur et valhöl sont des anachronisme, ces termes sont plus jeunes de 400 ans, mais on ignore le terme utilisé par les alains).

derrière eux, c'est pire !
le chef alain se place, entouré de sa garde, vers l'avant.
en effet, il se doit de se montrer le plus fier au combat, plus fier que sa garde, plus fier que tous.
quand à sa garde, ils se doivent de se montrer plus fier que leur chef, et de mourir sur le champ de bataille plutot que de l'abandonner. bref l'émulation ne peut qu'évoluer en bain de sang.

mais c'est presque de la rigolade à coté des 9 barasarks (ou bersekr) qui gravitent autour du chef alain !
les barazark, les wulfar comme on les appelent ailleurs combattent nus. ils ne portent que des peaux de bêtes et on racompte qu'ils sont immortels. ils viennent de rentrer dans leur trance de barazark, mordent ce qu'ils trouvent attaquent leur amis, il faut les tenir avant de les lancer sur l'ennemi.
ce sont les berserkers, les prêtres de Wodan. ils ont hérité du dieu des dieux une fureur destructrice qui les rend insensibles aux coups portés. on racompte qu'ils se transforment en ours (ber) ou en loup (wulf), on racompte que la pleine lune les rends tout puissant.
on les nommes aussi WerWulf... werewolf, le loup garou en angle !

et comme si cela ne suffisait pas, voici que s'avance, sur l'aile restante une unité de cathapractaire.
si le germain met une tête en hauteur au grec, les cathaphractaires mettent une tête aux autres germains !
se sont des géants !
ils combattent sur des trés grands chevaux (les grecs, comme les romains, n'aiment pas combattre à cheval), portent une armure d'écaille de métal ou de corne qui les recouvre, eux et leur monture, entièrement.
leur casque leur couvre le visage d'une masque terrifiant en métal également.
ils étincellent de loin, leur étandard dragon, une espece de manche à air sifflante, emet des rales strident qui ne contribuent pas à améliorer le moral des grecs !

en plus de leur armure et de leurs armes de corps à corps (hache, épée), les cathaphractaires combattent avec une grande lance ! prés de 3m50, 4m de lance avec au bout 40 cm de lame acérée.
ils n'ont pas d'étriers et combattent donc en tenant leur cheval avec leurs cuisse.
ces gars là sont vraiment des brutes !

des énormes brutes, vu du coté grec !

et voila que l'un d'entre eux s'avance. il est seul et est en train de longer l'armée grecque.
il est tout seul et peut-etre est'il en train de tester la solidité du moral des grecs ! il va en être pour ses frais, on a l'habitude de voir ce genre d'action de provocation !
tient, il a fait demi tour, il semble avoir vu un soldat qui lui plait bien !

stop ! imaginez la scène !
le soldat alain est un monstre, il fait 40 cm de plus que vous, il est recouvert d'une armure de métal infiniment plus solide que la votre, son cheval, armuré lui aussi, une bête que vous n'aimez pas, vient de passer juste à coté de vous.

soudainement, le cathapractaire saisit sa lourde lance et vient la planter dans le ventre de votre compagnon. le fer rougit sort de l'autre coté, à travers la lorica de votre ami. il regarde sans comprendre ce qu'il lui arrive, puis il est soulevé du sol.

le géant germain vient de soulever votre compagnon à l'aide de sa lance, puis sans efforts apparant le hisse tout en haut des 4m de bois et rentre tranquilement avec son trophé gesticulant dans ses rangs !

"ils sont tous comme cela ?"
"ils sont tous comme cela !"
"RETRAITE !"

et l'armée grecque de débander, s'enfuyant, en refusant le combat, vers constantinople. constantinople qui devra payer une fortune pour acheter la paix avec les monstres alains.

et voici la bataille la plus courte du début du moyen age, où comment un seul homme a mis en fuite une armé entière.

Et la, un document que je viens de retrouver très récemment :

Citation :

il va falloir s'habituer à ce terme, car il permet d'expliquer beaucoup de choses sur nos habitudes.

bon, remontons dans les limbes de l'histoire, à une période qui a faillit voir l'extinction de l'humanité.
il y a des milliers d'années, avant les égyptiens, avant les perses, avant les grandes civilisation, les hommes avaient peuplé toute la terre.
la population humaine, estimée à plusieurs millions, avait conquis la terre entière, sauf quelques rares endroits peu accessibles.
l'homme est triomphant, il est fort, il commence à maîtriser la nature... et d'un coup, la population humaine est divisée par 100 !

pourquoi ? on l'ignore complètement, toujours est-il que l'homme a faillit disparaître.

la conséquence en est multiple :
- au niveau génétique, nous descendons tous de ces quelques 10 000 humains survivant, ce qui explique notre proximité génétique entre gens d'origine diverses
- au niveau culturel, notre cerveau arrive aux même conclusion quand il est confronté aux mêmes effets : la lune est féminin, le soleil masculin dans 95% des langues parlées ou qui ont été parlées (à quelques rares exceptions prés comme l'allemand pour lequel la lune est masculin et le soleil féminin).

ces quelques foyers de peuplement humain vont ensuite reconquérir toute la terre, bousculant les survivants d'autres foyers, absorbant les autres peuples et les autres cultures.


on n'en compte qu'une poignée : par exemple, les sémites vont peupler l'arabie, israel et toute cette région.

et puis il y a les "kourganes".
en fait, on ignore comment ils s'appelaient eux même, c'était il y a en 6000 et 8000 ans, mais comme on nomme comme cela les tumuli qu'ils ont laissé, on les appelle ainsi par défaut.
les kourganes, donc, est un peuple de paysans qui vivent au nord de la mer caspiene. et ce peuple a un gros avantage, il mange bien et produit beaucoup !
donc le peuple est gros et nombreux, donc quand le village est devenu trop important, on le coupe en deux, une partie restant sur place, une autre partie allant construire un nouveau village plus loin.

ça va leur prendre 2000 à 4000 ans, mais ils vont conquérir rien de moins que la totalité de l'europe, l'inde, une partie de la chine, l'iran, une partie de l'égypte...
on va appeler cette gigantesque extension les "indo-européens"


bien sûr, ils vont épouser et se reproduire avec les autochtones sur place, ce qui fait qu'on en peut pas parler de "race" kourgane ! seul va subsister leur langue, leurs habitude et leur religion.

et quels points communs :
- la langue ?
vous avez remarqué à quel point Huit et Nuit sont proche ? c'est le même mot, mais avec un "N" en plus !
et en latin ? "Octo / Nocte"
et en anglais ? "Heigh / Night"
en allemand ? "Art / Nart "
en espagnol ? "Ocho/Noche"

un autre exemple ?
et bien, le "père" vient du latin "pater", il sera prononcé "padre" en espagnol, "father" en anglais, "Vater" en allemand...

vous me direz, le français et l'espagnol viennent du romain. certes, mais pas l'allemand ni l'anglais (langues germaniques).
donc on peut créer un arbre des langues, et tenter de recréer le mot d'origine, le mot d'il y a 6000 ans !

mesdames messieurs, voici comment nos ancêtres d'il y à 6000 ans prononcaient "doigt" : *roulement de tambous* "*Twik" (le "*" sert à indiquer que le mot est artificiellement reconstruit)

Si vous voulez d'autres petites histoires ( par exemple, j'ai l'histoire d'Attila quelque part sur mon PC ;x )

Copié Coller d'un post sur l'histoire très interessant ;

Citation :

"Le droit de cuissage n’a jamais existé ! C’est une invention des historiens du 18ème, qui fut reprise par ceux du 19ème. Le principal coupable fut Voltaire, qui, notons-le au passage, n’en était pas à sa première invention (ainsi le Masque de Fer, qui était en fait en velours). Mais peut-être plus qu’à Voltaire c’est à Jules Ferry que l’on doit en vouloir.

Lorsqu’il instaura les programmes scolaires il fit tout pour que "l’avant-République" soit si mal présenté qu’aucun enfant ne veuille jamais retourner à un système autre que le républicain…ainsi les ceintures de chasteté furent complètement inventées, en fait elles ne datent pas du Moyen Age mais du 17ème... Michelet, le grand historien, contribua aussi, et semble-t-il volontairement, à rendre le Moyen Age aussi obscur et crasseux que possible ; lui aussi se devait d’être un « bon historien républicain ». Concernant l’hygiène, ce n’est qu’au 16 et 17ème siècle que les gens vont véritablement cesser de se laver, les huguenots firent fermer bien des bains, ces terribles lieux de perdition…Revenons à notre droit de cuissage.

Dans Les Droits du seigneur sous la féodalité (1878, de Charles Fellens, illustre méconnu) est un manuel typique de l’enseignement de cette période républicaine qui s’attachait à dénigrer l’avant révolution. C’est ce livre qui transmis à la mémoire collective les mensonges du droit de cuissage et autres humiliations administrées aux époux par le seigneur.

Heureusement la belle et grande Révolution avait supprimé ces abus…Toujours dans le même goût, l’ouvrage d’un certain Clerget qui nous apprend que lors de soirées trop fraîches il n’était pas rare que les seigneurs éventrent 2 de leurs serfs pour se réchauffer les pieds ! (comme si un seul n’aurait pas suffit…). C’était ce qu’il appelait le « droit de prélassement »…naturellement le citoyen Clerget ne citait pas ses sources.

En fait notre fameux droit de cuissage serait aussi né d’une confusion par rapport à une expression de droit coutumier ; en effet les mariages étaient interdits en dehors de la seigneurie, il fallait payer une somme d’argent si on tenait à le faire, cette taxe s’appelait « coulage », qui vient du latin cullagium qui signifie collecte, mais certains esprits malicieux on vite faite de transformer coulage en…culage.

Il existait par contre un droit de « jambage », qui consistait à ce que le seigneur mette l’une de ses jambes dans le lit des jeunes mariés (c’est comme ça vous savez, le folklore…) ; en tout cas c’est bien ce droit de jambage qui va se transformer, toujours grâce à l’esprit mal tourné de certains, en droit de « cuissage ».

Mais avouons tout de même que dans certains pays le droit « cuissage », au sens où on l’entend, fut de mise. Ainsi en Ecosse, un texte du 16ème nous apprend que le roi renonçait à son droit en échange du paiement d’un mark d’argent (le mot mark venait de cheval, ce qui signifiait qu’il avait le droit de chevaucher la mariée…). Bref, le droit de cuissage a exister malgré tout dans certaines régions, mais il ne se borne pas au Moyen Age comme les « jules-ferryste » tiennent à nous le faire croire. "

Ahhh la propagande , 219 ans déja !!
Les républicains adorent inventer des trucs foireux

Comme quoi, l'histoire peut très bien être manipulé ... ( Bon, il y a des passages faux, Voltaire n'a jamais prétendu que la droit de Cuissage existait, c'est juste un exemple comme un autre comme quoi ça aurait très bien pu se passer ! )

Et pour se détendre, on va parler de nourriture ...

Citation :

on va s'interresser à une patisserie sans grand interet, mais qui aura une postérité inégalée :

Recette du Wastel (tel qu'il est issus d'un mansgenier d'aliénor d'aquitaine) je site la recette que vous retrouverez, avec une autre dans le dernier "histoire et image médiévales".

il nous faut :
2 oeufs
100 gr de poudre d'amande
100 gr de pain brioché
une pincée de safran pour la couleur
de la confiture de fruit ou mieux, des fruits et du sucre.

mélanger la poudre et les oeufs, ajouter le pain brioché, le safran, la confiture (ou les fruits + sucre) malaxer puis verser dans des petits moules façon canelé.
laisser cuire à 150° pendant 30 minutes, vérifier que c'est cuit sans attacher.

vous voila donc avec des wastel... ça a un gout d'amande et de fruit, c'est sympa, ça a des centaine d'années.

mais si on s'intéresse au nom même du wastel, on peut chercher à le faire évoluer en français moderne et voir ce que ça donne !

Wastel vient du francisque "wastelli". en germain, le "w" et le "g" sont équivalent, pour preuve William/ Wilhem se nomme Guillaume en langue romane.
vers le XVIIème, on va complexifier la langue francaise et déclarer qu'à partir de là, les "os" se noteront "ô" (noster -> nôtre) et logiquement, les "as" se noteront "â".
les mots en el / al ont un pluriel en iax / iaux / iaus /eaux /eaus. assez curieusement, les mots mis au pluriel vont se retransformer au singulier (bel -> biaux (pluriel) -> beau). on a donc castel -> château. (vous noterez que la forme féminine est plus archaïque que la forme masculine belle / beau)

donc si on applique ces règles au "Wastel", on arrive au mot "gâteau".
et oui, mesdames, messieurs, notre petit Wastel n'est rien d'autre que ce qui va donner son nom au "gâteau".

Très intéressant

Bon allez, je sais que vous voulez que je vous en reparle, maintenant ...

Citation :

on connaît tous Rome a son apogée, mais cela n'a pas toujours été comme cela.
bien avant "Iulius Caesar", Rome a faillit être détruite par des celtes mené par Brenus.

Rome est tombée malgré la défense de ses citoyens (nous y reviendrons) et Brenus a décidé de ne pas raser la ville à condition qu'elle paye un certain poids en or.
et puis tant qu'à faire, autant escroquer en plus, donc les gaulois ont utilisé des poids qui étaient plus lourd que ce qu'ils indiquaient.
s'étant rendu compte de la supercherie, un romain va raller auprès de Brenus qui, décidant d'enfoncer le clou, lance son épée dans la balance, pour alourdir encore la charge à payer en criant "malheur au vaincu"...
Vae Victis !

De Brenus, il reste cette phrase célèbre (et nom d'un excellent magasine de wargame) et le fait qu'on donne le nom de "bouclier de Brenus" à la récompense de la coupe du monde de Rugby en France.

chez les romains, cette bataille va avoir une conséquence sur la politique romaine :
chaque membre des familles qui ont défendu Rome ont le status de "Civites", en gros le "citoyen", il disposera d'esclaves, de droit supérieurs aux autres, se sera un espèce de noblesse dans la future Rome conquérante.
dans la mesure où la ville est détruite et ruinée, il faut reconstruire le gouvernement. on va donc créer le forum où siégera un représentant de toutes les grandes familles qui ont tenté de protéger Rome. on va également décider que chaque loi serait discutée et votée par l'assemblée des sénateurs (du latin "senex", le vieux, même racine que sénile).

le système de vote romain de la république est le suivant :
- on émet une loi.
- chaque représentant de la première famille parle, donne son avis et donne son vote, puis on passe au suivant
- quand on a atteint la majorité, on arrête

ce qui fait que les familles les plus illustres parlent tout le temps, alors que les moins illustres ne parlent jamais.

bon, le temps passe et arrive Caton l'ancien. ce Caton a une obsession, détruire Carthage, rivale montante de Rome et il n'aura de cesse de ponctuer ses discourts par des "Carthago Delenda Est" ("Carthage est devant être détruite", ou plus simplement "il faut détruire Carthage").
l'ennui, c'est que Caton est membre d'une des familles les plus influente de Rome, et que, selon le système électoral, il parle à chaque fois.
Caton l'ancien devient donc un peu le ch.eur de service à finir tous ses discourt de la même manière, qu'il s'agisse d'envoyer une légion quelque part ou de discuter du prix du pain, et on peut avancer que ses concitoyens ont dû le prendre un peu pour un mono maniaque.

et puis un jour, notre Caton arrive au sénat et demande la parole...
"vous voyez cette figue ?"
la réponse varie entre le "oui" et le "OSEF", mais bon, il est membre d'une grande famille, donc on le laisse parler..
"elle n'est pas mûre"
la encore, on évolue entre le "certes" et le "mais qu'est ce qu'on s'en fiche"
"et bien elle vient de Carthage"

et là, tout de suite après, Rome a détruit Carthage...

Pourquoi ?
et bien parce que si Carthage avait une flotte suffisamment rapide pour amener des fruits depuis Carthage jusqu'à Rome sans qu'ils aient le temps de mûrir, elle pouvait faire la même chose avec des guerriers...
et prendre les défenses de la ville par surprise.

et voila comment une figue pas mûre a été responsable de la destruction d'une ville...